L’Héraultaise-Roger Pingeon : le retour de l’hiver!

En avril ne te découvre pas d’un fil. Voilà un adage qui prend tout son sens en ce dimanche 3 Avril pour les quelques centaines de concurrents présents sur la ligne de départ de l’Héraultaise – Roger Pingeon. Le soleil est à son zénith mais ses rayons réchauffent seulement les cœurs, pas les corps. Et pourtant tous auront à cœur de faire corps avec leur deux roues préféré sur les 140km ou 160km du parcours tracé dans l’arrière pays de Montpellier.

8h45 après quelques longues minutes d’attente sur la ligne de départ dans la commune de Gignac, chaudement vêtu pour la plupart, les coureurs s’élancent. En selle! Le début du parcours plutôt roulant est idéal pour s’échauffer et surtout se réchauffer car le thermomètre flirte avec le 0 degré. Fort heureusement le vent encore bien présent samedi semble s’être couché. Ce n’est qu’au kilomètre 15 que la route s’incline légèrement, à peine suffisamment pour mettre le petit plateau et créer un petit écrémage de ce peloton bien fourni. 4km de montée histoire de « débloquer » un peu le moteur de s’ouvrir les bronches pour la suite des évènements. Des évènements qui n’arriveront que bien plus tard, car les 40km à suivre s’annoncent encore très roulant. La principale difficulté est de gérer les écarts dans ce peloton qui avance au ralenti. Personne n’a en effet ni le courage ni l’envie d’étirer ce long serpent multicolore, qui se prépare à cracher son venin quand la course démarrera réellement.

C’est au kilomètre 60, à la bifurcation des 2 parcours que les choses et surtout les jambes des coureurs s’enveniment. Le 140km file tout droit et tout à droite pour le 160 qui prend la direction du majestueux Cirque de Navacelles, clic clic clac clac, on entend le cliquetis des dérailleurs pour mettre sa chaine tout à gauche ou presque. Ne voyez pas de connotation politique à ce jeu de mots, même en cette période électorale, là n’est pas le sujet, le seul objectif ici est d’être l’heureux élu sur le podium tout à l’heure. Un heureux élu qui cela ne fait aucun doute sera parmi la grappe de 10 qui à la pédale prend la poudre d’escampette et prend une avance irréversible sur le reste du peloton qui s’est scindé tout naturellement en plusieurs morceaux. La pente est sévère, pas possible de se cacher, et celle dans la remontée du cirque de Navacelles l’est plus encore. Pas question de faire le clown au risque d’exploser littéralement. A peine le temps de tourner la tête et de jeter un œil au sublime panorama qui nous est offert (car le cyclosport c’est cela également!) qu’il faut déjà, au sommet, remettre le grand plateau et continuer son effort pour ne pas voir de concurrents revenir de l’arrière, voire éventuellement  en rattraper quelques uns qui auront « casser le moteur ». Cela donne toujours un élan au moral lorsque l’on rattrape un coureur en perdition. Le cycliste à quelque chose de sadique, il aime se faire mal mais plus encore aime faire mal aux autres. Cela est valable également pour les autres sports dès lors qu’il y a compétition. A ce petit jeu de sado-masochiste le plus sado (ou le plus maso) est Julien MARIE  du Team CR4C. Il devance sur la ligne Alexandre DE MARRANS pensionnaire de GRENOBLE METROPOLE 38. Antoine LEY  du TEAM BAUDILLE CYCLISME complète le podium. 

Il a fait froid, mais nous avons vécu une belle journée de sport au cœur d’un site majestueux. Une journée ensoleillée, au sens propre comme au figuré. Une journée dont pour la plupart d’entre nous garderons un  bon souvenir. Une journée que l’on aura à cœur de revivre l’année prochaine. En attendant d’autres bons souvenir sont à venir. La saison 2022 ne fait que commencer, elle est promise à un bel avenir. Pour nous cycliste la route est notre Terre Promise, et les plus belles sont à venir. Rendez vous le 17 Avril en Ardèche au départ de la COIRONNAISE.

Résultats

Thomas Becarud du Team Granfondo France, 10e au scratch et vainqueur de sa catégorie sur le parcours 160km